Les bases fondamentales sur lesquels la mission de DAFOH c’est basée pour promouvoir l’éthique médicale face aux crimes contre l’humanité.
Mettre en place des sécurités
L’homme est capable du pire comme le meilleur, on institut alors des sauvegardes, des sécurités pour palier aux pires sans jamais valoriser le bien, les bonnes pratiques.
L’appréciation croissante des principes éthiques en médecine au 20ème siècle a probablement été l’une des contributions les plus importantes à une médecine juste et responsable au siècle dernier. Quelques exemples d’énoncés et de principes qui ont un rôle directeur dans l’éthique médicale liée à la médecine de transplantation sont compilés ci-dessous.
L’un des premiers renvois à l’éthique médicale remonte au serment d’Hippocrate. Une définition moderne de l’éthique médicale peut être trouvée dans les Principes d’éthique biomédicale. Les co-auteurs Tom Beauchamp et James Childress présentent quatre principes à prendre en compte dans la pratique médicale : le respect de l’autonomie du patient, le traitement doit être bénéfique pour le patient, le traitement ne doit pas nuire au patient et un traitement juste et équitable du patient doit être assuré. D’autres définitions incluraient également le respect du patient et l’exigence d’un consentement éclairé avant le traitement.
Le Code de Nuremberg a été compilé à la suite des expérimentations inhumaines pendant l’Holocauste. Il met l’accent sur le consentement volontaire dans les expériences médicales et vise à prévenir les dommages causés au patient.
L’une des lignes directrices éthiques importantes pour la recherche médicale comprend la Déclaration de l’AMM d’Helsinki.
Lignes directrices éthiques relatives à la transplantation
L’Organisation mondiale de la Santé a fourni certaines exigences spécifiques pour les pratiques éthiques de transplantation dans les Principes directeurs de l’OMS sur la transplantation de cellules, de tissus et d’organes humains.
La Déclaration d’Istanbul décrit les principes permettant de prévenir les pratiques contraires à l’éthique et le tourisme de transplantation en médecine de transplantation.
En 2012, l’Association médicale mondiale a adopté une Déclaration révisée de l’AMM sur le don d’organes et de tissus qui traite de la situation particulière des prélèvements d’organes sur des prisonniers exécutés. On peut y lire ce qui suit :
« La prise de décision libre et éclairée exige non seulement la transmission d’informations, mais aussi l’absence de coercition. Toute préoccupation concernant la pression ou la coercition doit être résolue avant que la décision de donner des organes ou des tissus ne soit prise.
Les détenus et les autres personnes qui sont effectivement détenues dans des établissements ne devraient pouvoir faire un don après leur décès que dans des circonstances exceptionnelles lorsque :
- il y a des preuves que cela représente leur souhait de longue date et réfléchi et que des garanties sont en place pour le confirmer; et
- leur mort est de causes naturelles; et
- les organes sont donnés à un parent au premier ou au deuxième degré, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un pool correctement réglementé.
Dans les juridictions où la peine de mort est pratiquée, les détenus exécutés ne doivent pas être considérés comme des donneurs d’organes et/ou de tissus. Bien qu’il puisse y avoir des cas individuels où les prisonniers agissent volontairement et à l’abri de toute pression, il est impossible de mettre en place des garanties adéquates pour se protéger contre la coercition dans tous les cas. »
En raison des pratiques contraires à l’éthique en matière d’obtention d’organes en Chine, la Société de transplantation a adopté une politique spécifique sur les interactions avec la Chine.
Autres références : Éthique médicale
Prélèvement forcé d’organes dans le contexte du génocide
La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide décrit des éléments d’actes qui ont été « commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. »
Le prélèvement forcé d’organes sur des groupes définis de prisonniers d’opinion ainsi que les médicaments de transplantation qui exploitent la disponibilité des organes obtenus par un tel processus, nécessitent un niveau de coordination et d’organisation qui reflète un certain niveau d’intention. La destruction des personnes soumises à des prélèvements forcés d’organes est évidente. En République populaire de Chine, la pratique du prélèvement forcé d’organes sur certains groupes de prisonniers d’opinion, en particulier sur le Falun Gong, répond aux critères de la définition du génocide et doit être évaluée dans ce contexte.