La persécution religieuse sans relâche et le danger d’une escalade – Une étude de cas sur 20 ans de persécution du Falun Gong en Chine

Communique de presse – 10 novembre 2020

Doctors Against Forced Organs Harvesting (DAFOH), une ONG médicale internationale, vous présente sa déclaration écrite soumise par la Coordination des Associations et des Particuliers pour la Liberté de Conscience, et communiquée aux membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à la Quarante-cinquième session du CDH (14 sept-2 oct 2020) et examinée l’item 4 : Situations des droits de l’homme qui requièrent l’attention du Conseil.

Lorsque nous parlons de liberté religieuse, la question de la persécution religieuse est immédiate, et nous sommes confrontés au questions suivantes : qu’adviendra-t-il lorsque la persécution religieuse se produira ? Que peut-il se passer si la persécution religieuse est ignorée ou tolérée par la communauté internationale ? Jusqu’à quel niveau la persécution religieuse peut-elle s’intensifier ? Que se passe-t-il si une discipline professionnelle, comme par exemple la profession médicale, est impliquée dans la persécution ?

Ces dernières années, nous avons appris la pratique sans précédent du prélèvement forcé d’organes, où des dissidents étaient tués dans le but de prélever leurs organes. De tels abus constituent des crimes contre l’humanité. Cependant, si cette pratique vise les membres d’un même groupe religieux, nous devons alors considérer qu’il y a intention d’armer la discipline médicale de la transplantation dans le but de détruire le groupe. L’article II du Statut de Rome reconnaît le génocide si des membres d’un groupe religieux sont tués ou si leurs corps sont gravement endommagés dans l’intention de détruire le groupe en tout ou en partie. 

Nous pouvons reconnaître que le prélèvement forcé d’organes systématique, à grande échelle et organisé par un État n’est pas moins destructeur que l’exécution par des armes à feu ou des gaz et c’est une méthode sans précédent qui consiste à utiliser une discipline médicale bien intentionnée et d’apparence inoffensive comme instrument pour commettre un génocide. Quelle méthode serait la mieux adaptée pour dissimuler ces crimes contre l’humanité ?

Les pratiquants de Falun Gong sont persécutés en Chine pour leur foi depuis plus de 20 ans. Ils souffrent d’un génocide froid et lent sous les yeux du monde et sous la conscience des Nations Unies. Les victimes appellent à l’aide et à la justice, par cette déclaration nous leur donnons une voix.

Pour de plus d’informations sur ce document, veuillez contacter :

Dr Torsten Trey, Directeur exécutif, Torsten.trey@dafoh.org

1 Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

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