La France peut affirmer son rôle historique de leader mondial en droits humains et éthique médicale.
La veille du débat public au Sénat sur l’article 5 de la révision de la loi sur la bioéthique

Madame Géraldine Monti, Infirmières et infirmiers contre les prélèvements forcés d’organes
Bonjour à Tous,
Au nom de DAFOH Docteur contre les prélèvements forcés d’organes je vous remercie de nous accueillir aujourd’hui parmi vous. DAFOH est une ONG internationale de médecins et paramédicaux basée à Washington qui depuis 2007 dénonce les abus de don et de transplantation d’organes non éthique à travers le monde. Depuis plus de 10 ans nous nous concentrons sur la Chine, le seul pays au monde où une organisation étatique centralisée est à l’origine d’un tourisme de transplantation d’organes provenant de prisonniers de conscience non consentant. Les preuves amenées et rapportées à ce jour sont nombreuses et différentes lois en ont découlées dans le monde entier.
A la veille du débat public au Senat sur l’article 5 de la révision de la loi sur la bioéthique, un débat que les sénateurs tiendront au nom du peuple français, l’association DAFOH France encourage les sénateurs, le président du Sénat et l’Etat à se rappeler le valeurs de la Grande Nation, à suivre leur conscience, à défendre la justice envers leur peuple et les peuples, et à mettre fin à la dissimulation de la violation des droits de l’homme perpétrée par le régime communiste chinois en tuant les citoyens chinois pour leurs organes et pour son “industrie” de la transplantation.
Si nos lois sur la bioéthique ne s’attaquent pas à ces abus monstrueux et sans précédent et n’empêchent pas que ces organes puissent être transplantés sur des citoyens français, alors quel est le but de nos lois sur la bioéthique ?
Suite à la première lecture de la révision de la loi sur la bioéthique à l’Assemblée nationale, le rapporteur et le ministre de la Santé ont totalement rejeté la trentaine d’amendements proposés pour renforcer la loi française contre le trafic d’organes humains et le tourisme de transplantation.
Et, malgré la signature de la Convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes humains, l’État français a transformé cette « avancée » en une terrible révélation : Que l’État français accorde peu d’importance à ces crimes.
La Grande Nation, connue dans le monde entier comme la nation de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité, est sur le point de tout perdre : Si nous ne nous soucions pas de nos “frères” qui sont les opprimés dans les camps de détention chinois pour leurs croyances, si nous ne reconnaissons pas que ces prisonniers de conscience ont les “mêmes” droits (égaux) de vivre que nous avons ici en France, et si nous ne défendons pas le fait qu’ils méritent de vivre en liberté et de ne pas être tués pour leurs organes, alors comment pouvons-nous, en tant que Français, continuer à garder la tête haute, fiers de nos principes fondateurs ?
Au lieu de cela, nous sommes prêts à sacrifier notre identité en échange de nos relations avec la Chine, que le China Tribunal en juin 2019 a qualifié « d’État criminel ». Les sénateurs doivent regarder profondément dans leur cœur et décider à l’unanimité si les intérêts économiques et historiques avec la Chine restent plus importants que le respect du droit international et de l’éthique, et si la vie des pratiquants chinois de Falun Gong, chrétiens, ouïgours ou tibétains, victimes des prélèvements forcés d’organes, vaut moins que la vie d’un Français ?
Les gouvernements, les universités, les hôpitaux, les chirurgiens et les patients du monde entier ont été largement trompés par l’État chinois sur les abus de transplantation depuis l’an 2000. Lorsque la Chine a annoncé en 2015 qu’elle utiliserait des organes provenant de son programme public de dons d’organes, les gens du monde entier ont cru que c’était vrai. Cependant, il a été démontré que le soi-disant programme public de dons d’organes n’est absolument pas fonctionnel et que tous les chiffres officiellement publiés sont fabriqués pour tromper le monde.*
Les crimes de masse du prélèvement forcé d’organes dépassent notre imagination ; ils dépassent les crimes inimaginables des expériences humaines dans les camps de concentration nazis. Cependant, nous avons adopté l’approche de croire que la Chine est comme tous les autres pays du monde, un État de droit qui respecte l’éthique des droits de l’homme, bien qu’il soit connu de tous que la Chine ignore régulièrement tout type de loi, y compris les lois commerciales, les lois internationales sur l’eau (mer de Chine méridionale), les lois sur les aliments et les médicaments, les droit d’auteur, les lois sur la confidentialité des technologies de l’information, etc. La Chine effectue plus de transplantations que n’importe quel autres pays, avec un temps d’attente pour les organes plus court au monde, et pourtant, nous ne sommes pas prêts à accepter que la Chine puisse également violer les normes éthiques médicales. La Grande Nation du XXIe siècle veut-elle ajouter un 4e principe après Liberté, Égalité, Fraternité, Naïveté – Nous nous y opposons. La Grande Nation est connue pour sa rationalité !
Le débat sur l’article 5 concerne la France, il s’agit d’ouvrir la compréhension de la France sur les véritables crimes de l’État chinois. La France peut sauver la vie de prisonniers d’opinion qui vont être tués pour leurs organes, et en même temps empêcher les patients français “désespérés” d’aller se faire greffer en Chine et de devenir donc coupables d’homicide en payant pour des organes. L’Assemblée française peut également protéger les industries et les hôpitaux français de toute participation directe ou indirecte à ces crimes de masse.
Quel patient, quel médecin, quelle infirmière accepterait à son insu de participer à un tel crime?
Que vous le vouliez ou non, après que les crimes de prélèvement forcé d’organes en Chine ont été révélés au monde entier, il n’y a plus de place pour une indifférence passive : Le silence couvre ces crimes, et cela n’est plus tolérable. Le monde a évolué vers une époque où chacun est responsable de ses actes comme de son immobilité, est responsable de ses paroles comme de son silence.
Le message français au monde pour s’opposer aux prélèvements forcés d’organes des prisonniers d’opinion quel que soit le pays où ils ont lieu, est l’honneur et la fierté de la Grande Nation. La France peut encore prendre ses distances par rapport à l’État criminel chinois et réaffirmer son rôle historique de défenseur des droits de l’homme et de l’éthique médicale. Seule l’adoption unanime des amendements proposés, la levée des réserves et la pleine ratification en droit français de la Convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes humains permettront à la France de redevenir un exemple pour l’Europe et le monde.
Merci à vous.
Madame Géraldine Monti, Geraldine.monti@dafoh.org
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