Cambridge Quarterly Of Healthcare Ethics : Des médecins chinois prélèvent des organes sur des patients vivants

DAFOH 3e Newsletter 2022

Une analyse d’articles de revues médicales chinoises a révélé de multiples rapports d’opérations de transplantation dans lesquelles le “donneur” d’organes était peut-être encore en vie. L’analyse, intitulée “Cases Abusing Brain Death Definition in Organ Procurement in China”, a été publiée dans le Cambridge Quarterly of Healthcare Ethics et conclut à la nécessité d’une “enquête systématique sur les dons d’organes provenant de donneurs prétendument en état de mort cérébrale”. Les auteurs, dont Huige Li, MD, PhD, membre du conseil consultatif de DAFOH, ont identifié des cas où les procédures de transplantation ont commencé par l’intubation d’un donneur supposé en état de mort cérébrale, déclarant que “les procédures d’obtention d’organes ont commencé par l’initiation de l’”intubation intratrachéale pour la ventilation mécanique après la mort cérébrale”, ce qui indique qu’un diagnostic de mort cérébrale n’a pas été effectué.”

Deux des étapes internationalement reconnues pour déterminer la mort cérébrale sont la vérification des réflexes du tronc cérébral et la réalisation d’un test d’apnée. Dans les deux cas, la personne doit être sous ventilateur avant que les tests ne soient effectués, et un ventilateur nécessite une intubation. Le test d’apnée, qui fait partie des procédures déclarées par la Chine pour déterminer la mort cérébrale, consiste à retirer la personne du respirateur pour voir si elle peut respirer de manière autonome. Il serait impossible de réaliser ce test de référence pour déterminer la mort cérébrale sans avoir préalablement intubé la personne pour mettre en place une ventilation mécanique. Toute opération de transplantation qui aurait commencé par une intubation n’a clairement pas eu lieu après un test d’apnée.

L’article de Cambridge University Press, qui a fait l’objet d’un examen par les pairs, a également trouvé deux cas où la procédure de transplantation elle-même a provoqué un arrêt cardiaque sans que la mort cérébrale ait été préalablement constatée et a déclaré que “l’état de ces donneurs ne répondait ni aux critères de la mort cérébrale ni à ceux de la mort cardiaque”. En d’autres termes, les ‘organes du donneur’ pourraient bien avoir été obtenus dans ces cas à partir d’êtres humains vivants.”

Une vidéo de Spotlight on China s’étend sur le sujet des organes provenant de sources non éthiques en Chine.

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